Ce jeudi matin 18 novembre 2021, la mémoire de six Montois victimes de la barbarie nazie a été honorée à Mons. Six pavés, gravés à leur nom, ont été posés rue de la Coupe et rue des Fripiers. Un projet mené par les élèves de l’Athénée Royal.
Ce jeudi matin, un acte solennel a été posé rue de la Coupe et rue des Fripiers. Grâce aux élèves de l’option histoire de l’Athénée Royal de Mons qui travaillent sur cette thématique depuis 3 ans, six pavés de la mémoire ont été placés. Les « Stolpersteine », comme on les appelle en allemand, sont une création de l’artiste berlinois Gunter Demnig. En fait, cela signifie « pierres d’achoppement ». La face supérieure est recouverte d’une plaque en laiton qui honore la mémoire d’une victime du nazisme. Chacun des 6 pavés rappelle donc la mémoire d’une personne montoise déportée dans un camp de concentration ou d’extermination.

Ce projet est né il y a 3 ans à l’Athénée Royal de Mons. Après un voyage à Jérusalem, la préfète Françoise Colinia est revenue chamboulée. « Ce que j’ai vu et entendu m’a totalement bouleversée. Dès mon retour, je me suis sentie obligée d’en parler à mon professeur d’histoire, pour qu’on travaille sur les familles juives montoises qui ont été déportées. Nous avons alors commencé nos recherches. Malheureusement, à cause du Covid, nous n’avons pas eu le temps de rechercher toutes les personnes juives qui habitaient dans les autres villages de Mons. Je suis fière d’avoir initié ce projet. »

Anna élève de cinquième secondaire, s’est impliquée dans le projet cette année. « Nous avons eu l’occasion de rencontrer certains proches des 6 victimes grâce aux recherches des élèves des années précédentes. Je trouve ça important de connaître le vécu de ces personnes, que ce soit bien ancré dans nos mémoires. Chaque année, les élèves de l’année supérieure nous conseillent et donc, il y a une réelle entraide qui se crée entre les élèves. »
Un travail d’équipe. Ces derniers ont bien évidemment été encadrés et guidés par leurs professeures de français et d’histoire. Quant à Madame Debaille, professeure de français, elle a repris les nouvelles des élèves pour éditer un livre. » Je donne aussi cours d’art d’expressions. Il y a deux ans, ils ont écrit leurs nouvelles sur le thème de la Shoah. Les élèves d’histoire apportaient leur expertise et ceux d’art d’expression les aidaient pour l’écriture. Finalement, nous les avons toutes recueillies pour publier un livre.
– L’Histoire en histoires – »
Dès l’an prochain, les élèves de l’option « histoire » reprendront leurs recherches dans les communes qui forment le grand Mons. Merci de nous soutenir aussi.